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A pas de loup

Afin de partager mes séjours, je ferai, sur ces pages, des infidélités à mon traditionnel carnet de voyage tout rabougris. J'espère que ces lignes vous donneront, à votre tour, l'envie de parcourir les chemins !

ECOSSE (12) - FORT WILLIAM / BEN NEVIS / FORT WILLIAM

Publié le 25 Mars 2014 par Fils de Loup in Ecosse

Dimanche 13 octobre 2013

 

« MAC HELLO BEN ! »

 

A peine les yeux ouverts, le premier reflexe est d’aller à la fenêtre pour s’assurer de la météo. Il fait beau ! Cela semble jouable de grimper Ben Nevis aujourd’hui mais encore faut-il s’en assurer auprès de la réception de l’auberge. Les bonnes conditions nous sont confirmées et peu après 9h00, nous partons d’un pas décidé, en direction du point culminant de l’Ecosse. Nous passerons de nouveau la prochaine nuit dans l’auberge aussi, nous n’emportons avec nous que le nécessaire pour une journée de marche et laissons le gros de nos affaires dans le Backpacker. Sitôt partis, sitôt perdus ! Comme souvent, nous passons un temps fou pour trouver le point de départ de la rando mais finalement, nous l’atteignons à 10h20. Face à nous, Ben impose sa force tranquille et nous nous engageons sur le "Ben Nevis Path". Pour le troisième jour consécutif, le soleil est éclatant dans un ciel vierge de tout nuage. Qui a dit qu’il pleuvait tout le temps en Ecosse ? Le début de la randonnée est aménagé afin d’attirer le plus de touristes possible. Nous avançons sur une sorte d’escalier géant parmi une foule continue de promeneurs du dimanche. Il en faut pour tout le monde mais ce n’est clairement pas ce que je recherche dans la rando ! La pente est régulière et pas trop raide jusqu’au Loch Meall, un beau lac de montagne, d’un bleu profond, qui, niché entre Ben Nevis et Meall An T-suidhe, contraste avec le bleu azur du ciel. A partir de là, nous quittons le chemin "classique" et nous retrouvons seuls pour attaquer l’ascension par la face Nord. Celle-ci emprunte une impressionnante ligne de crêtes. Le chemin est ardu et mieux vaut ne pas être sujet au vertige. Pour rejoindre les crêtes, il n’y a pas de trace. Nous descendons donc à travers la pampa, traversons une rivière puis remontons aussitôt. Nous voilà au sommet de Carn Beog Dearg (3264 pieds), le premier sommet de la ligne de crêtes. Sur les derniers mètres d’ascension, nous croisons le chemin d’un magnifique cerf ! Quelle belle rencontre. Un majestueux animal dans un tel décor, c’est inoubliable. Nous continuons jusqu’à Carn Dearg Meadhonach (3868 pieds). A cette altitude, il n’y a plus de végétation et nous marchons dans un immense pierrier, avec les risques associés (éboulis, chutes, …). De chaque côté du chemin, la pente est vertigineuse. De plus, un vent violent souffle en rafale et nous oblige plus d’une fois à assurer notre position avec les mains. Nous passons ensuite Carn Mor Dearg (4012 pieds) avant d’arriver sur un passage très étroit, exposé plein vent, avec le vide de chaque côté d'un chemin qui ne dépasse pas les 2 mètres de large ! Nous avançons donc prudemment et passons sans encombre cette portion technique. La vue est superbe et malgré la difficulté, nous ne regrettons pas d’avoir choisi l’ascension par la face Nord. Il ne nous reste plus qu’à atteindre le sommet de Ben Nevis (4406 pieds), en montant à travers un immense pierrier. Arrivé au sommet, nous avons l’impression d’être sur la Lune ! La caillasse nous entoure mais au loin, les lochs qui scintillent au soleil nous ramènent sur Terre. Quel bonheur de pouvoir vivre des moments pareils. Après tant d’effort, se retrouver face à de somptueux paysages est magique et toute trace de fatigue est instantanément effacée. Nous ne restons que 20 minutes au sommet car nous en avons encore pour plusieurs heures pour descendre (par la voie classique cette fois). De retour à l’auberge, 10 heures après notre départ, nous baignons encore dans la douce euphorie née sur le toit de l’Ecosse. Merci Ben !

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