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A pas de loup

Afin de partager mes séjours, je ferai, sur ces pages, des infidélités à mon traditionnel carnet de voyage tout rabougris. J'espère que ces lignes vous donneront, à votre tour, l'envie de parcourir les chemins !

VELO ROUTE PYRENEES (05) - FOS / TARASCON SUR ARIEGE

Publié le 11 Octobre 2015 par Fils de Loup in Vélo route (Pyrénées)

Mercredi 12 août 2015

« ET CA CONTINUE ENCORE ET ENCORE... »

 

Dénivelé : + 3970 mètres              Distance : 134,53 km

 

Nous partons du gîte sur les coups de 8h30. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Entre la nourriture moisie dans le frigo, les draps sales et la qualité du repas proposé…bref, on s’est lavé, on a dormi et l’essentiel est là. Après tout, c’est le minimum syndical ! Après 5 km de plat, idéal pour décrasser les muscles, nous rejoignons St Béat. C’est là que débute le col de Menté (1349 m). Long d’une dizaine de kilomètres et fort d’une pente moyenne à 9%, c’est une excellente mise en jambe. Chacun monte à son train. Pour ma part, je reste avec Maxime. Nous rattrapons Meggie qui était partie en éclaireur. Peu avant le sommet, un groupe de belges, déjà rencontré la veille au col de Peyresourde, nous rattrape. Il n’en faut pas plus pour réveiller notre instinct primaire de compétiteur et après un "sur-place" qui failli m’être fatal dans un lacet, nous finissons en force pour lâcher notre compagnon éphémère. Nous remplissons nos bidons au sommet puis attaquons la descente. Celle-ci nous mène directement vers le col de Portet d’Aspet (1069 m). Nous n’avons que 5 km à avaler mais sitôt passé la stèle en hommage à Fabio Casartelli, ce sont deux véritables murs à 17% qui nous attendent. Les cuisses sont mises à rude épreuve. Mon compteur affiche 7km/h ! Mais je me sens bien. Je passe les murs debout sur les pédales et rattrape un à un tous les membres du groupe. Nous voilà au sommet. Il est bientôt midi donc nous décidons de nous arrêter dans la descente pour déjeuner. Une petite épicerie à St Lary (village ariégeois homonyme de la fameuse station de ski) nous permet d’acheter de quoi faire de gros sandwichs montagnards (jambon de pays et tome de brebis). Nous finissons la descente le ventre bien plein. Il nous faut maintenant nous attaquer au col de la Core (1395 m). Meggie prend un itinéraire bis et nous attendra un peu plus loin. Sur le papier, le col de la Core ne présente aucune difficulté particulière si ce n’est sa longueur. Cela me paraît interminable. Je vis le même calvaire que dans le début du Tourmalet. Les longs faux-plats m’épuisent. Je préfère largement les pourcentages plus forts et les lacets plutôt que ces longues lignes droites. Je franchis le col avec toutes les peines du monde. Au sommet, nous réalisons que nous n’avons pas encore atteint la moitié de l’étape alors que nous sommes tous dans un état de fatigue bien avancé. Nous entamons la descente du col de la Core et comme depuis le début de la journée, il n’y a pas de transition. Sitôt au bas de la descente, nous remontons. Cette fois-ci, direction le col de Saraillé (942 m). Comparé aux autres, celui-là est relativement facile mais comme il a été décidé que nous n’aurions pas de répit aujourd’hui, nous finissons sur une route qui a été gravillonnée le matin même sur 12 km !!! Nous voilà en mode VTT pour la fin de l’ascension et le début de la descente, le tout sous les premières gouttes d’un orage que l’on entend tonner au loin. Nous arrivons au village de Massat où Meggie nous attendait. C’est donc à cinq que nous roulons vers le cinquième (et dernier) col du jour. Il s’agit du col de Port (1249 m). La pente n’est pas trop forte et régulière tout du long. Heureusement car la fatigue est bien présente. Nous montons donc tranquillement, chacun à son rythme et nous retrouvons tous au sommet pour immortaliser l‘instant. Après une quinzaine de kilomètre d’une descente salvatrice pour nos jambes, nous arrivons à Tarascon-sur-Ariège. Et pour bien récupérer de nos efforts, nous dormons ce soir à l’hôtel. Avec les 135 km et 3900 mètres de dénivelé parcourus aujourd'hui, il nous faut au moins ça ! Car demain, ce sera l’étape la plus dure (si si, je vous assure) ;)

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