Samedi 23 août 2008
Dénivelé : +337 -347 Durée : 7h45
Après le traditionnel réveil de 6h00, nous partons à 7h00 sous une température particulièrement fraîche, c’est la première fois depuis notre départ que nous passons la nuit à plus de 1000 mètres d’altitude, mais avec un grand ciel bleu. Nous traversons la forêt d’Irati au fur et à mesure que le soleil de lève entre les hêtres et traverse la brume matinale. C’est tout simplement magnifique. Nous arrivons au col de Bagargiak à 9h30 et savourons un chocolat chaud et un jus d’orange sur la terrasse panoramique. Face à nous, le pic d’Anie se dresse majestueusement. Si tout va bien, nous l’atteindrons dans 3 jours. Une rapide lecture des journaux nous apprend que la France est devenue championne olympique de handball. Il faut dire que nous ne nous tenions plus du tout informés et cette nouvelle ravit de joie Julien, ancien handballeur (et trésorier) du club de Guérande. Malheureusement, ses cuisses continuent à le faire souffrir. Le bandage au kétum n’est pas des plus efficaces. Nous décidons donc de raccourcir l’étape et de marcher plus tranquillement. Nous repartons et, d'après le topo-guide, nous devons passé par un chemin "légèrement" boueux. A priori, le rédacteur du topo n'était pas passé par là depuis un bon moment. Mes chaussures s'en souviennent encore (remarque, la boue a des vertues conservatrices !). Après avoir passé le pic des Escaliers (je comprends son appellation maintenant), nous marchons sur la crête Ugatzé jusqu’à notre bivouac, à environ 3 heures de marche avant Logibar. Une fois la tente installée, nous rencontrons un marcheur atypique (jean-basket). Ce dernier est impressionné par notre équipement et nous explique qu’il a marché partout où notre regard se pose. Nous l'avons tout naturellement baptisé "Moi-j’ai-marché-ici-Man". Après un rapide repas et une petite frayeur arachnéenne pour Julien, nous nous couchons fourbus. Ce n’est qu'après avoir fermé la tente et le duvet que nous réalisons qu’il fait encore jour. Quelle heure est-il ? ... 18h30 !!! La notion du temps nous a quelque peu échappée. Puis c’est au tour d’un troupeau d’une trentaine de vache qui décident de venir brouter le long de notre tente. Se savoir, allongé sur le sol, vulnérable, au milieu de bestiaux de 300 kg n’a rien de rassurant. Finalement tout rentre dans l’ordre et nos pouvons enfin nous endormir. De prime abord, ce bivouac ne payait pas de mine mais pour nous, il sera inoubliable !