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Dimanche 22 avril 2012
« VOTEZ BAYROU »
Dénivelé : +2168 -2397 Distance: 55 km
Première journée complète sur le vélo. Le petit déjeuné avalé, nous enfourchons nos montures et partons en direction de la Rhune. Nous suivons une petite piste avec de nombreuses ornières creusées par la pluie. Sans difficultés particulières, cette première portion verra ma première chute du séjour. Un petit manque d’attention et me voilà parti pour un beau soleil, en mode vol plané par-dessus le guidon. C’est un avertissement sans frais, il faut que je sois plus vigilant ! La première côte de la journée est ultra raide. Après avoir bataillé le plus longtemps possible, le cul vissé sur la selle, nous nous résignons à finir en poussant le vélo. Nous arrivons au col Zizkouitz (680 m). D’après le topo, 8 kilomètres de descente nous séparent désormais de Sare pour un dénivelé négatif de l’ordre de 600 mètres. Le début de la descente, qui nous permet de rattraper le GR10 au col des 3 fontaines, est délicat à passer. En effet, de nombreux arbres sont couchés en travers du chemin et nous contraignent à porter le vélo. Arrivé au col, la pluie fait son apparition. Elle restera avec nous pendant une bonne demi-heure. Après avoir franchi une barre rocheuse, un long single, 100% sur le spad, nous amène à la voie du petit train (à crémaillère) de la Rhune. Nous longeons ensuite la voie dans une descente assez technique, parsemée de caillasses humides. Ronan se paye une belle vautre dans un buisson d’épineux. Son mollet gardera des séquelles de cette scarification bio ! De nombreuses petites chutes, sans gravité, ponctuent cette descente. Nous finissons par une belle piste forestière, ultra roulante, sur laquelle on en profite pour envoyer du pâté. La souffrance endurée pendant les montés est largement gommée par le plaisir de ces descentes. Arrivé à Sare, nous cassons la croute près du fronton municipal. Au menu, baguette, jambon de pays, tome de brebis et saucisson. Un vrai repas de sportif !!! Le temps de laisser passer un gros nuage, nous nous payons une petite bière au bistrot du village puis nous repartons vers Ainhoa. Nous avons beau rester dans la vallée, les chemins ne sont pas plats pour autant. C’est par une succession de tape-culs, le long de la frontière espagnole, que nous arrivons à Ainhoa. C’est là que le plus dur commence. Le chemin de croix qui conduit à la chapelle de l’Aubépine et au col des 3 croix mérite bien son nom. Après avoir poussé un peu le vélo, je finis la côte à la pédale (et au mental). Peu après, c’est la première crevaison, et elle est pour Ronan. L’efficacité des tubeless de Ronan est mise à mal ! Jusqu’à la fin de la journée, il réparera (en vain) 3 fois. Nous arrivons péniblement à la ferme Esteben où nous pensons finir notre journée. Mais lorsque Ronan se renseigne sur la disponibilité de l’auberge, il est renvoyé sans ménagement ! Quelle désillusion… Exténué, nous repartons vers Bidarray en passant par la route pour gagner du temps. Nous jouons la carte de la sureté en prenant la route car notre lucidité n’est pas à son top. Nous croisons un motard qui nous assure qu’après quelques km de descente, nous serons arrivés. Il nous faudra finalement avaler 20 km de plus, ponctués de petites bosses qui me carbonisent les jambes, avant de rejoindre un gite qui nous ouvre chaleureusement ses portes. La récompense est là, une douche bien chaude et un bon repas et un lit ! La journée fut éreintante mais la soirée délicieuse. Pour conclure, quelques chutes (soleil par-dessus le guidon, buisson épineux, barbelés, etc…) et une grosse désillusion nous inciteraient presque à voter pour Bayrou :)
